Sur la banquette capitonnée du wagon.

Il est là, sur la banquette en face de moi. Je le regarde. Je suis seule avec lui. Des voyageurs sont passés et se sont assis plus loin. Le train démarre. Il n’a pas bougé. Il est là. Noir, petit. Personne n’est venu le chercher.
Le voyage va être long, autant avoir un peu de compagnie. Je me décide. J’avance la main. Je l’attrape. Bonjour, toi ! Qui t’a oublié ici ? Que renfermes-tu comme trésors ou secrets ? Ton écriture au stylo mauve, bien ronde, me fait immédiatement penser à toi, jeune fille, jeune femme ? Peut-être connaitrais-je ton nom au détour d’une page de ton carnet. Je les tourne doucement, tes pages. Je ne voudrais pas t’effrayer, te faire mal. Je préfère te découvrir lentement au fil de tes mots. T’apprivoiser. Apprendre à te connaître. Déjà, je te remercie de m’apporter ce moment de complicité dans cet espace temps où je suis si seule d’ordinaire. Ma valise est là. Je suis prête. Je t’emboite le pas…..
(Fin provisoire)
(Nous avions une phrase : un petit cahier gisait sur la banquette capitonnée du wagon…)

nous attendons la suite!