L’avion…..

Après quelques essais infructueux, quelques entrainements décevants, cette fois ça y est, je passe de la théorie à la pratique. Je prends les commandes. J’ai dit oui, pour le meilleur et pour le pire. Aujourd’hui, c’est le meilleur. Installée dans le cockpit, j’ai le manche bien en main !
Fini, les interrogations, les questionnements aux réponses évasives : « tu verras bien quand ça t’arrivera, ce n’est pareil pour personne, il n’y a pas de règles établies… »
En effet, je n’ai pas de plan de vol bien précis. La tour de contrôle doit être en grève et mon copilote se laisse piloter. Je débute dans l’aventure et je n’ai pas beaucoup d’heure de vol. En cet instant, je roule sur le tarmac. Je n’ai pas encore mis les gaz. Je débute. Je suis jeune. Le tout, c’est de ne pas rater le décollage. Le soleil brille. Le ciel est bleu. La vie est belle, décollage réussi…Je plane…Je plane…Je plane…Jusqu’à ce que je prenne des enfants sous mon aile. Il est moins facile de planer avec un gamin sous chaque aile. Il y a quelques turbulences, tout à fait normales en soi, mais qu’il faut gérer. Fort heureusement elles ne durent pas bien longtemps et il arrive même que l’on puisse enclencher le pilotage automatique pour voler au dessus des nuages afin de retrouver le soleil salvateur.
Orage en vue ! Accrochez vos ceintures. Un petit oiseau s’est tué sur mon pare-brise en plein vol. Je crie. Je lâche le manche. L’avion pique du nez. Je suis tétanisée, l’avion pique toujours, mon copilote réagit le premier et tire sur le manche. Il a eu peur, lui aussi. L’avion redresse son nez et reprend de l’altitude, nous sommes sortis de l’orage. Tout doucement, nous reprenons notre plan de vol. L’accalmie nous permet de nouveau le pilotage automatique. Mais, depuis l’histoire de l’oiseau, le moteur tousse. Les différents mécaniciens consultés pour le réparer ne font que cautériser une jambe de bois. Les heures de vol ont beau s’accumuler au fil des années, trop peut-être, le tas qu’elles forment chancelle sur sa base et le feu couve. Maintenant, c’est un petit séisme qui met à mal notre avion. La piste et le hangar se fissurent de concert. Je pense reprendre quelques heures de remise à niveau mais j’ai passé l’âge de retourner à l’école. Je préfère conduire mon jet une dernière fois dans son hangar.
Je ferme les portes.

j'ai du mal à saisir l'ensemble du sujet, une deuxième lecture demain, et j'y verrai plus clair