LE VELO.....

Le paysage défile au rythme de mon pédalier…tout doucement. J’en ai bien pour une heure et demie alors je ménage ma monture et mes jambes. Il fait beau mais le vent souffle, je l’ai de face et l'effort est plus soutenu. Terminé les bords de mer. J’arrive en ville et les voitures sont nombreuses. Ce n’est pourtant pas l’heure de pointe. En voici une qui klaxonne comme un malade. C’est un homme au volant, bien sûr ! Il a réussi à me faire sursauter cet idiot. Je lui fais un bras d’honneur « espèce de chauffard ». Main tenant c’est une voiture de police qui arrive toute sirène hurlante, mais, c’est mon dingo qu’ils poursuivent. Je comprends mieux son empressement à me doubler. « Il est parti par là, à gauche » Ils ne m’ont même pas vu. Allez vous faire rôtir mes poulets ! Quelques tours de pédales plus loin, elle est là. Cachée dernière un mur. Moi, je la vois bien. Qu’est-ce que je fais ? J’appelle les flics ? « Allo, la voiture que vous cherchez est planquée derrière un mur rue… » Et puis qu’ils se débrouillent. Je continue ma route. Depuis que je suis en ville, le vent est arrêté par les maisons et j’avance moins péniblement sauf à certains carrefours où il s’engouffre violemment et me fait faire un écart, mais j’arrive au terme de ma balade et je continue vaillamment. Revoilà les gendarmes. Ils ont fait demi-tour. Ils ont du se rendre compte que leur fuyard avait du se cacher. Ça y est, je vois qu’ils l’ont trouvé. J’ai soif. Une lampée de ma gourde, tout en roulant, pour terminer dans le temps que je me suis imposé. Merci, ma gourde de ta présence à mes côtés. Pour moi, tu n’es pas « gourde » mais source de réconfort pendant l’effort. De quel droit a-t-on décidé, un jour que gourde voulait dire aussi « débile, godiche… » certainement un de ces hommes, créateur de la langue française qui a mis au féminin les mots « galère » « pluie » « neige » « grêle » toutes ces « intempéries » et autres « tempêtes » et au masculin « soleil » « beau temps » il peut y avoir une catastrophe si elle est commise par une femme, sinon ce sera un impondérable ! Et messieurs, vous avez, le café, le fauteuil, le journal et cela s’appelle le bonheur, et nous avons, la cuisine, la vaisselle, la poussière et cela s’appelle la vie ! Bref…
Tout cela à cause d’un coup de klaxonne intempestif qui m’a fait sursauter et qui m’a énervée.
La caravane « flics-voyou » me doublent. Allez, emmenez les au poste qu’on en finisse et que je termine mon parcours dans la paix retrouvée.
J’ai été entendue. Le mot « fin » est sur l’écran. Je descends de ma monture. J’éteins la télé. Je ferme la fenêtre.
800 calories de brûlées. J’ai bien mérité une petite collation !

Ahhh trop fort, j'avais pas vu venir cette fin là !!

il faudra que je me raconte une histoire, moi aussi, quand je fais du vélo d'appartement.
mais après l'effort, la petite récompense, trop c'est trop