SUSPICIONS
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SUSPICIONS
RER heure de pointe. Je sors de la rame poussée par la foule. Ce n'est pas ma station. Je dois absolument remonter. Je joue des coudes, le ressac m'aide dans ma tentative de retour. J'y suis. une place dans le coin gauche, pas très loin des portes, me tend les bras. Je m'y insinue. Bien calée derrière les jambes, ma valise se transforme en strapontin. Dès que la nuée humaine s'éclaircie, je me laisse glisser, enfin véritablement assise. Le flot continue des bipèdes s'amenuise et soudain je le vois. Tel un fauve prêt à bondir il fond sur moi, le regard énigmatique. Je suis hypnotisée. Est-ce moi qu'il regarde ou la publicité dans mon dos qui vante des lunettes sur une île paradisiaque. Il louvoie. Il approche. après quinze secondes interminables, ils est là devant moi. Les portes s'ouvrent, il sort.
Second texte, lu à l'atelier.
Je suis en retard. Bottes blanches, mini robe sous un mini manteau, il fait froid. Je courre pour ne pas rater mon train. Une voiture ralenti et roule doucement à mes côtés. L'homme descend la vitre : "vous allez à la gare, je peux vous déposer ?" Un coup d'oeil à ma montre, je dis oui. Le trajet est très court mais il a le temps de me questionner. Vous travaillez à paris ? Vous prenez le train tous les jours ? Je réponds du bout des lèvres. Il est bien curieux. Je ne fais jamais de stop, à dix sept ans, je peux courir, pourquoi ais-je accepté ? C'est le dernier jour avant les vacances de noël et une petite fête est organisée au lycée, même si j'étais arrivée en retard, je n'aurais pas été sanctionnée. Il faut à peine trois minutes en voiture pour arriver à la gare depuis l'endroit où je suis montée. Nous passons sur le pont au-dessus des rails. Nous sommes arrivés, ouf ! Il ne tourne pas à gauche comme il le devrait. Il continue tout droit vers la Marne. J'ai le temps de sentir une sueur froide ente les omoplates. Il stoppe. Avec un grand sourire, il me dit : " Je vous dépose ici, je continue vers Torçy."
Second texte, lu à l'atelier.
Je suis en retard. Bottes blanches, mini robe sous un mini manteau, il fait froid. Je courre pour ne pas rater mon train. Une voiture ralenti et roule doucement à mes côtés. L'homme descend la vitre : "vous allez à la gare, je peux vous déposer ?" Un coup d'oeil à ma montre, je dis oui. Le trajet est très court mais il a le temps de me questionner. Vous travaillez à paris ? Vous prenez le train tous les jours ? Je réponds du bout des lèvres. Il est bien curieux. Je ne fais jamais de stop, à dix sept ans, je peux courir, pourquoi ais-je accepté ? C'est le dernier jour avant les vacances de noël et une petite fête est organisée au lycée, même si j'étais arrivée en retard, je n'aurais pas été sanctionnée. Il faut à peine trois minutes en voiture pour arriver à la gare depuis l'endroit où je suis montée. Nous passons sur le pont au-dessus des rails. Nous sommes arrivés, ouf ! Il ne tourne pas à gauche comme il le devrait. Il continue tout droit vers la Marne. J'ai le temps de sentir une sueur froide ente les omoplates. Il stoppe. Avec un grand sourire, il me dit : " Je vous dépose ici, je continue vers Torçy."
claudine- Messages : 110
Date d'inscription : 16/03/2010
suspicion 23 mars
je n'avais pas encore lu ce texte, je le trouve très bien comme d'habitude!
memere- Messages : 32
Date d'inscription : 30/03/2010
Age : 90
Localisation : deux-sèvres
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