Un coup sur la tête.

que feriez-vous si vous aviez gagné une somme fabuleuse à la loterie ?

Aie !
Je me relève, un peu sonnée. Pourquoi ais-je allumé ma télévision aussitôt en arrivant. Je n’ai pas eu le temps de m’assoir et la nouvelle m’est tombée dessus sans préparation. Je viens de remporter le jackpot. Je connais par cœur les numéros que je joue à la loterie toutes les semaines. Inutile de vérifier, ils viennent d’apparaitre chacun leur tour sur mon écran. J’ai gagné… je ne sais pas combien. Je n’imagine même pas. Choquée, la seule chose que je parviens à faire c’est aller me coucher. Demain est un autre jour.
Et il se lève l’autre jour, et je suis encore devant la télé ce soir. Je n’ai rien changé à mes habitudes. Je ne me suis pas manifestée auprès de la française des jeux. Je regarde le tirage du loto. Paf ! Mon cœur s’arrête de battre. Encore mes numéros, là sur l’écran, devant mes yeux. Je m’évanouie. C’est bien la peine de jouer à la loterie si au premier gain imposant (pardon, au second en deux jours) je passe l’arme à gauche. J’ouvre un œil. Où suis-je, où vais-je, où coures-je ? Nulle part, je suis collée au canapé. Doucement, mes pensées commencent à se remettre en ordre. J’ai encore gagné. Impossible de faire l’addition. Alors je rêve. Je vais pouvoir faire mon saut en parachute. Un voyage au canada. Un autre en Australie et dans les fjords de Norvège. Je vais pouvoir… je rêve petit ! Avec une telle somme, ce sont des résidences secondaires que je vais me payer dans ces pays, car désormais, je suis en vacances à perpétuité. Je vais même acheter l’avion et l’équipage qui m’y emmènera.
Je réfléchi pendant près d’une semaine avant de me faire connaître. Je demande qu’on mette à ma disposition, un comptable, j’ai toujours eu horreur des chiffres. Je suis sur un nuage de bonheur. On me parle. J’entends, mais je n’imprime pas. Ça rentre d’un coté et ça ressort de l’autre. Je décide d’abord de couper la somme en trois. Un tiers pour chacun de mes enfants et le dernier pour moi. Ah ! Il reste encore tout cela. Je vais en distribuer à des associations, mais je vais choisir. Je ne donnerai pas à l’association des mangeurs de saucisses du Périgord ou des avaleurs d’escargots de Bourgogne, non. Je donnerai à des chercheurs dans le domaine de la santé. Pas à ceux qui vous cherchent des poux dans la tête mais plutôt la recherche psychiatrique, car je vais devenir folle avec tout ce fric !
Je me suis ressaisie. J’ai repris ma vie calmement, sans soucis pour ma famille. Je fais ce que j’ai envie, quand j’en ai envie. Bizarrement des amis m’ont retrouvée après des années de silence. Je leur ai souhaité le « bonsoir ».
Je n’irai pas dans la lune, j’en ai les moyens mais pas le désir, la terre me suffit, je n’aurai même pas le temps de la connaitre toute entière, alors !