LE PLI...........
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LE PLI...........
Le pli.
Assise devant la grande cheminée, Radegonde rapetassait les hardes de son mari. Philbert était pontonnier sur le bateau du capitaine De la Vicibelle. Il n’allait pas tarder à revenir à quai après trois mois passés sur les mers du globe. Ce ne serait pas encore cette fois-ci qu’il pourrait glisser son vit dans une croupe callipyge, elle avait encore maigri et devenait de plus en plus espoitronnée du popotin. Serait-elle malade ? Elle ne se posait même pas la question. Comme à chacun de ses retours, elle attendait avec impatience qu’il la prenne enfin dans ses bras. Tout à son ouvrage, elle pensait à ce qu’elle allait cuisiner à son homme qui serait à son gré. Après le rata ingurgité pendant ses trois mois de navigation, tout lui semblerait, de toute façon, un régal. Déjà, elle savait que le bon rhum qu’elle avait mis dans sa flaque lui ferait le plus grand effet. Elle posa ses aiguilles et son fil et alla récupérer les belles jambières toutes neuves qu’elle avait aroncinées elle même pour que son Philbert puisse monter le cheval de son cousin.
On frappa à la porte. Un coursier lui tendit un pli cacheté. Elle le prit. L’ouvrit. La cadel du début était fort enjolivée mais n’adoucissait pas pour autant la terrible nouvelle. Phibert était malemort depuis un mois !
Elle vida la flaque d’un trait.
Inclure ces mots du vieux « françois » :
Aronciner : adapter à un cheval.
Cadel : lettre capitale avec enjolivure.
Espoitronné : qui a des fesses décharnées.
Flaque : flasque, fiole pour mettre du liquide.
Gré : à son goût.
Hardes : vieux vêtements.
Malemort : mort funeste.
Pontonnier : employé sur un pont de navire.
Rapetasser : raccommoder grossièrement.
Vit : sexe masculin, membre viril.
Assise devant la grande cheminée, Radegonde rapetassait les hardes de son mari. Philbert était pontonnier sur le bateau du capitaine De la Vicibelle. Il n’allait pas tarder à revenir à quai après trois mois passés sur les mers du globe. Ce ne serait pas encore cette fois-ci qu’il pourrait glisser son vit dans une croupe callipyge, elle avait encore maigri et devenait de plus en plus espoitronnée du popotin. Serait-elle malade ? Elle ne se posait même pas la question. Comme à chacun de ses retours, elle attendait avec impatience qu’il la prenne enfin dans ses bras. Tout à son ouvrage, elle pensait à ce qu’elle allait cuisiner à son homme qui serait à son gré. Après le rata ingurgité pendant ses trois mois de navigation, tout lui semblerait, de toute façon, un régal. Déjà, elle savait que le bon rhum qu’elle avait mis dans sa flaque lui ferait le plus grand effet. Elle posa ses aiguilles et son fil et alla récupérer les belles jambières toutes neuves qu’elle avait aroncinées elle même pour que son Philbert puisse monter le cheval de son cousin.
On frappa à la porte. Un coursier lui tendit un pli cacheté. Elle le prit. L’ouvrit. La cadel du début était fort enjolivée mais n’adoucissait pas pour autant la terrible nouvelle. Phibert était malemort depuis un mois !
Elle vida la flaque d’un trait.
Inclure ces mots du vieux « françois » :
Aronciner : adapter à un cheval.
Cadel : lettre capitale avec enjolivure.
Espoitronné : qui a des fesses décharnées.
Flaque : flasque, fiole pour mettre du liquide.
Gré : à son goût.
Hardes : vieux vêtements.
Malemort : mort funeste.
Pontonnier : employé sur un pont de navire.
Rapetasser : raccommoder grossièrement.
Vit : sexe masculin, membre viril.
claudine- Messages : 110
Date d'inscription : 16/03/2010
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