L'anglais - Le garçon.

Madame, ces fleurs sont pour vous. Acceptez-les de bonne grâce, je vous prie et sans préjugés.
Je regarde autour de moi. Je suis la seule femme. Il est plutôt pas mal. Le genre qui pourrait m'intéressez si je cherchais quelqu'un. Un léger accent britannique ajoute à son charme.
- Serait-ce la journée de la femme Monsieur, ou offrez-vous un bouquet par jour à une inconnue ? Dis-je en le regardant dans les yeux et en lui faisant un sourire que je souhaite ravageur. Depuis que j’ai mon bridge en céramique, je souris plus facilement.
Non madame, ce n'est pas ce que vous supposez. Je vous ai vue arriver. Il y a un fleuriste juste en face... Je me permets, rajoute-t-il en me tendant le bouquet que je n'ai toujours pas pris.
Purée, je lui ai tapé dans l’œil. Il n'a pourtant pas d'échimoses, mais quels yeux bleus ! Il va finir par me faire rougir. Ça doit être ma fête, vite un calendrier ? Dire qu'il m'aura fallu soixante balais pour taper dans l’œil d'un mec, et pas mal, le mec ! Je tends le bras.
Merci beaucoup, vous voulez vous asseoir ?
Ah, mon dieu, quand il sourit ! Heureusement que je suis assise. Je vais attendre un peu avant de prendre ma tasse, je risque se renverser du café sur mon pantalon blanc. Il est temps que je me reprenne.
Il commande un thé. C'est bien un anglais. La conversation s'engage. La barmaid parle à son collègue en nous désignant discrètement du menton. Je suis quasiment certaine qu'elle aimerait qu'il lui arrive la même chose. Elle a entendu quelques bribes de notre conversation et nous jetai des regards en coin à chacun de ses passages. Je me lève pour aller aux toilettes et j'ai droit à un grand sourire de sa part. Au retour, je lui glisse « ça vous arrivera un jour, vous êtes jeune. » elle me répond « c'est ce qu'on appelle un coup de foudre, n'est-ce pas ? En arrivant, il m'a demandé si vous étiez seule ou si vous attendiez quelqu'un. » « ah oui, et bien on dirait que vous avez raison ! »
je me rassoie avec mon prince charmant. Le temps passe. On a plein de choses en commun. Il a été marié, il a des enfants, moi aussi. D'ailleurs, à ce propos, au beau milieu d'une phrase, je vois une ombre fondre sur nous. Mon ex ! Lui ce n'est pas avec un sourire charmeur qu'il s'approche. Il ne lui manque que la tronçonneuse et pas pour découper la table. Il a toujours été jaloux et après dix ans de divorce, il m'en veut toujours autant d'être partie, qui plus est, pas pour un autre homme ! Il se met à vitupérer. Ils nous a vu arriver, l'un après l'autre. Non mais, il me surveille en plus ! Le ton monte. Mon anglais commence à perdre son flegme légendaire. Il se lève. Il le dépasse de plus d'une tête. Tient, mon ex baisse d'un ton. C'est moi qui vais finir par casser verre sur la table pour lui trancher la gorge. Il arrêtera de beugler. Il a dû voir mon regard meurtrier. Il bat en retraite. On se rassoit. Les personnes qui s'étaient intéressées à notre scène, reprennent le cours de leur discussion. On a frôlé la catastrophe.
Si notre couple résiste à ce premier contact...Il ira loin !














Inventer des mots et faire un texte compréhensible.

Le GARCON

Casimir, le valoute du village de Blatajouie, petite bourgade du nord, grignolait ses noisettes, plié en deux, de rire. Sa grand-mère Florentine, riait de bon cœur avec lui. Comme il l'amoutait sa mouti à lui ( petit nom qu'on donne à sa grand-mère en Allemagne). Elle le regardait tendrement, en train de remettre et de retirer son mouchoir de sa poche. Il lui arrivait souvent de bigoter de la sorte tout en digarant des phrases incompréhensibles ? Soudain, il arrêta son manège et se mit à frigoler. Après ces crises délirantes, il avait souvent froid et il allait se coucher sous ses couvertures. Elle sourit tendrement en lui déposant un baiser sur le front. Déjà, il dormait !